L'An 1 de la Reconstruction Territorienne.
Genre : Documentaire
Durée : 4h17
Réalisateur : Fadariquita Perez
Production : Studio National d'El Futuro
Visa : Ministre de la Culture, des Arts, des Sports et des Spectacles
Documentaire sur la reconstruction du "Sud-Ouest Démocratique" ravagé par deux années de guerre civile, et sur la construction de la nouvelle société merksiste, sous différents aspects et dans différents domaines de la vie quotidienne.
Il mêle extraits de propagande et, en différents langues sous-titrées, les témoignages de merksistes convaincus des deux sexes et de différentes générations. Les interviewés n'ont cependant pas de responsabilité importante. Ils n'expriment jamais un discours préparé mais parlent vrai, bien que reprenant souvent la phraséologie merksiste qui est la leur; Ils expriment leur enthousiasme, mais aussi les difficultés auxquelles ils doivent faire face, parfois même leur découragement ou leurs doutes.
Le film n'évoque qu'indirectement les terribles drames de la guerre, car il se tourne vers l'avenir, mais le chaos laissé par cette guerre, et la persistance de certains combats et des drames humains, servent tout de même de toile de fond à la reconstruction.
Tous les aspects de la vie territorienne sont survolés, y compris le problème des haines inter-communautaires, de la démocratie, de l'art, de la culture, ou encore de la sûreté et de la répression. Le film montre tout ce qui est à l'œuvre comme travaux, débats, mobilisations, études, recherches, choix douloureux ou heureux, difficultés. On voit notamment les queues immenses pour un rationnement famélique des survivants, les murs en ruine de la Place de la Révolution Sociale couverts d'avis de recherche de personnes disparues, le délabrement généralisé des villes transformées en champs de ruines déblayées à mains nues, la construction à mains nues de la route El Futuro-Merksbourg, la réhabilitation du port de Solodnikova, l'épopée des acheminements par camions des aides valdiskes ou kolozistanaises dans un décor de fin du monde, le redémarrage d'universités privées de tout autour d'un seul professeur, etc. Cependant le film glisse très vite sur les activités des forums populaires et des lieux d'autogestion qui ne cadrent pas avec la dictature du prolétariat.
Cette œuvre saisit sur le vif une époque et un cadre en pleine mutation, et semble une ode à une société qui a encore foi en son système et en son avenir, et travaille comme elle peut à sa renaissance, malgré certaines lourdeurs administratives déjà perceptibles.