La représentante mézène se leva pour prendre la parole. Depuis près de 18 mois, l'ONA étant tombée dans une profonde léthargie et certains événements dans le continent nord allaient peut-être la réveiller.
Marie-Hélène de Palandier : Bonjour à tous. Je dois vous lire un message de Madame Carole Asselin, Chancelière des États Fédérés de Mézénas. (elle sort une feuille d'un dossier posé devant elle, elle chausse ses lunettes et commence à lire).
Au printemps dernier, alors que le Chancelier et Ministre des Affaires Étrangères d'Édoran avait souhaité renouer des relations avec Mézénas, j'avais refusé son offre et je me souviens très bien lui avoir dit que si le micromonde était alors apaisé, ça n'était pas vraiment une paix comme il le pensait, mais plutôt une absence de conflit, due à la flémingite qui frappait la plupart des pays du micromonde et qu'il ne faudrait pas grand chose pour que les antagonismes ressurgissent. J'avais aussi ajouté : "Le risque existe encore que l'un des États-membres de la Grande Alliance reprenne des opérations militaires dans quelque endroit du micromonde".
Comme j'aurais voulu me tromper !
Aujourd'hui, la Biéloslavie et son Président Nikolaï Karpov jouent un jeu dangereux en positionnant la plus grande partie de l'armée biéloslave aux frontières d'un pays voisin, la Sinésie, en particulier d'une région, la province de Jinxhi. On le sait, certaines voix se sont élevées récemment en Biéloslavie pour revendiquer cette région. Si elle était annexée par la Biéloslavie, cela lui permettrait de mettre la main sur de nombreux gisements de gaz mais cela lui permettrait aussi d'avoir un accès à la Krassee, ainsi qu'une frontière commune avec le Krassland.
Je crois que la communauté intermicronationale doit s'inquiéter de ces manoeuvres militaires et nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nous devons réagir immédiatement, avant qu'il ne soit trop tard !
La Chancelière Fédérale,
Carole Asselin
Palandier plia la feuille de papier et la mit dans sa poche.
Marie-Hélène de Palandier : Je demande au représentant biéloslave, Monsieur Kravchuk, de venir immédiatement s'expliquer sur ces manoeuvres militaires !