Le café du coin...

Sylvain Pouffiaud : Le Conclave s'est réuni et a très rapidement tranché sur la question de celui qui dirigera notre monarchie pour de nombreuses années. Son successeur sur le trône de Francovie ne sera nul autre que son petit-fils Tommen Delfrous.

Au café du coin, il y avait foule ce soir, comme pratiquement tous les soirs, d'ailleurs. La télé était allumée et une partie des clients regardaient les infos.


Bernard : Eh, René, tu me dois un verre de blanc ! Je t'avais bien dit que c'est le morveux qui serait élu ! Serge, remets-moi un verre, c'est mon ami Bernard qui paye !

Serge, le patron : Et un espresso pour la p'tite dame !


Le patron du bistrot apporta sa commande à la jeune femme.


Serge, le patron : Tenez, voilà pour vous. Dites, vous êtes nouvelle dans le coin ? Vous cherchez du boulot, peut-être...

- Ahah pas encore. Enfin pas tout de suite. Je suis ici accréditée dans le cadre de mes études. Oh, c'est un bien grand mot. Disons que c'est le prétexte qui m'a permis d'obtenir un sésame pour entrer à l'ONA. Mais quelque chose me dit que j'arrive un poil tard. On ne peut pas dire que ça se bouscule dans l'hémicycle.

Elle bu son café brulant, d'un seul coup.

- Mais vous m'êtes sympathique vous! Ca change de ces connards qui n'en ont qu'après mon cul!

Serge : Alors ça, vous pouvez être tranquille de ce côté-là ! À mon âge, je ne pourrais pas vous faire grand mal ! Le café, c'est pour moi, ça me fait plaisir.

Louise rougit. Elle sourit amicalement. Serge avait l'amabilité et l'empathie des sages. Cela tranchait tellement avec la nouvelle génération kaoraise qui ne pensait qu'à fumer et boire des eaux minérales.

Louise : Merci, c'est très gentil. Vous avez dû voir passer du beau monde ici. Est-ce que certains haut-dignitaires passent encore? Oh vous me rappelez mon tonton Helmut. Peut-être l'avez vous croisé d’ailleurs, il a souvent accompagné mon père ici..

Elle sourit en pensant aux conneries que ces deux là avaient dû accumuler au sein d'une telle institution.

Louise : Mince, j'aimerais tellement visiter l'hémicycle. Vous croyez que je peux entrer? J'ai vu que les portes n'étaient pas fermées...

Serge : Les abords, ça ne dérangera personne, mais l'hémicycle, je suis moins certain. En effet, je me rappelle un Pryan qui s'appelait Helmut. Un drôle de personnage, celui-là !

Mais j'y pense, si vous voulez entrer dans l'hémicycle, il y a des visites guidées qui sont organisées chaque jour ! Et en plus, c'est gratuit !

Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai d'autres clients qui patientent et je suis le seul derrière le comptoir, aujourd'hui. Au revoir, ma p'tite dame !