Election du Secrétariat général - août 2020

Olivier de Carbalanche : Au nom de la République de Véran, j'ai l'honneur de demander l'ouverture de l'élection du Secrétaire général pour lequel j'ai l'honneur de déposer ma candidature.

Olivier de Carbalanche : L'élection aurait du être organisé, il y a de cela plusieurs mois. Nous souhaitons une régularisation rapide avant le mois de septembre. Conformément, à la motion 2015-02, nous souhaitons qu'il soit établi un dépôt de candidature sous quatre jours, et une élection sous quatre jours. Nous sommes en train de travailler à la constitution d'une liste.

Sally appliqua rigoureusement la demande véranaise qui avait rejeté sa proposition d'attendre septembre.
Il faut dire qu'une autre véranaise, Agathe de Pont-Callec avait été indirectement renversée du secrétariat général dans les mêmes conditions par Sally après un mandat à rallonge. 
Une vengeance de l'ilot central ?
Il pouvait également s'agir de tactique pour de Carbalanche qui pouvait ainsi profiter de la flemingite pour constituer la seule candidature surtout si elle était transpartisane GA-LEM par exemple.

Aristide Sally :

- "La période de candidature est ouverte jusqu'au 22 Aout 22 Heures."

Olivier de Carbalanche : J'ai l'honneur de déposer la candidature suivante :

1. Olivier de Carbalanche (Véran), au poste de Secrétaire général
2. Yaromir Galkin Pavlovitch (Russlavie), au poste de Secrétaire général adjoint
3. Alexander Krasts (Livadia), au poste de Secrétaire général adjoint

La représentante mézène avait repris son poste le matin même après deux mois de vacances. Fidèle à ses habitudes et à sa réputation, elle avait effectué un tour du micromonde gastronomique, visitant les restaurants de pratiquement toutes les micronations. Une partie de ces restaurants avaient d'ailleurs dû fermer après son passage, leurs stocks ayant été intégralement vidés.

Apprenant qu'une élection du Secrétaire Général avait été lancée alors que bon nombre de représentants étaient encore en congés, elle demanda à prendre la parole. Elle n'allait pas mâcher ses mots.

Marie-Hélène de Palandier : Mais c'est quoi, ces conneries ? C'est un véritable scandale et nous n'allons pas nous laisser faire ! Nous désapprouvons ce scrutin organisé dans une période où tous les représentants ne sont pas présents ! La démarche du représentant de Véran est inacceptable, il a pour ainsi dire forcé la main à l'actuel Secrétaire Général, alors qu'il revenait à ce dernier de décider de la date de l'élection de son successeur ! Et le fait qu'il ait tardé à le faire n'autorise pas qu'elle se déroule en dépit du bon sens !

Nous demandons un report d'au moins deux semaines de cette élection !

Aristide Sally n'était pas défavorable à l'initiative du véranais. Il admettait que son mandat avait largement dépassé les délais mais il est vrai qu'organiser les élections en plein mois de flemingite risquait de compliquer la tache du secrétaire général élu, c'était pour cela qu'il avait proposé un début de mandat en Septembre. 
Cependant de Carbalanche avait été clair sur la date d'organisation et le règlement lui en donnait le pouvoir quitte à se brouiller avec le reste du conseil. 

Le Secrétaire Général sortant essaya de nouveau de convaincre l'ex chef d'Etat véranais en s'adressant à l'ensemble du Conseil :

- "Le règlement est très clair, pour éviter ce que nous avons connu durant l'ère mulleriste, tout membre du Conseil peut demander l'élection lorsque le mandat se termine ou est terminé. 
C'était clairement le cas du secrétariat que j'ai eu l'honneur de présider.
Le Secrétaire Général ne peut pas refuser d'organiser l'élection et c'est tant mieux. 

Cependant comme je l'ai dit je trouve qu'il aurait fallu attendre Septembre pour que le prochain Secrétaire Général ne voit pas sa légitimité remise en cause.

Dans tous les cas c'est le trio dirigé par monsieur de Carbalanche qui a gagné cette élection et qui peut donc accepter le poste.

Ma question est donc simple : monsieur de Carbalanche, souhaitez vous confirmer l'élection et accéder au Secrétariat Général ou préférez vous refuser le poste afin qu'une nouvelle élection soit organisée en septembre ?"

L'ambassadeur francovar essaya de calmer le jeu. Il ne souhaitait pas sanctionner le ticket des alliés de la Francovie tout en donnant raison à De Palandier qui n'avait pas tord sur le fond.

Gerard Artisson :

- "Peut etre pouvons nous confier l'interim du Secrétariat Général au Secrétaire Général élu, monsieur de Carbalanche tout en évoquant la possibilité d'organiser une nouvelle élection en Septembre soit par demission volontaire soit parce que le Conseil Permanent l'aura décidé par une motion. N'oublions pas en effet que le Conseil a le dernier mot sur ce genre de chose."

Le Francovar souhaitait éviter l'humiliation d'une motion de censure contre le véranais, grand allié de la Francovie. Il était évident que de Palandier et les pays de la LEM utiliseraient ce pouvoir s'il n'y avait aucun accord.

Marie-Hélène de Palandier : Monsieur le Secrétaire Général, pouvez-vous m'indiquer quel article du règlement autorise un membre du Conseil à demander une élection ?

Aristide Sally :

- "Il s'agit de l'article 3"

3.1 - Le Conseil Permanent élit chaque trimestre un Secrétariat Général composé d’un Secrétaire Général et de deux Sous-secrétaire généraux qui doivent être citoyens de trois Etats membres différents. Les membres du Secrétariat Général sont élus au scrutin majoritaire à listes.

3.2 - Les listes sont composées d'un candidat par poste disponible. Par défaut, la tête de liste est candidate au poste de Secrétaire Général de l'ONA.

3.3 - Le Secrétariat Général sortant organise l’élection dix jours avant la fin de son mandat. Il ouvrer le dépôt des candidature pendant 4 jours puis la procédure de vote pendant 4 jours également.

3.4 - La procédure de vote est ouverte 5 jours avant la fin du mandat du Secrétariat Général courant pour une durée de 5 jours.
3.5 - Chaque votant vote pour la liste qu'il souhaite voir élue. Si à l'issu du premier tour aucune liste n'a obtenu la majorité absolue des suffrages, un second tour est organisé entre les deux listes  arrivées en tête. En cas d'égalité entre deux listes, un tirage au sort est effectué par le Secrétariat Général sortant pour désigner celle qui participe au second tour. La liste obtenant la majorité absolue des suffrages exprimés est élue.

3.6 Si le secrétariat général enfreint l’article 3.3 de la présente charte, il est automatiquement démit de leurs fonctions et l’élection est organisée par le conseil permanent.

"Notamment l'article 3.6. Si je refuse l'élection, je suis automatiquement démis de mes fonctions et le Conseil Permanent peut organiser l'élection.
On peut même penser que le Conseil Permanent peut me révoquer immédiatement s'il le désire selon la formulation de l'article."

Marie-Hélène de Palandier : Je m'attendais à ce que vous disiez cela, Monsieur le Secrétaire Général, et c'est précisément là où je voulais en venir ! L'article 3.6 autorise peut-être un membre du Conseil Permanent à demander une élection, mais il ne l'autorise pas à en fixer les dates ! Cet article dit que l'élection est organisée par le Conseil Permanent, vous l'avez très justement remarqué, ce qui sous-entend que les dates de l'élection doivent d'abord être discutées entre nous !

Et donc, si vous le permettez, pour ma part je propose que cette élection soit lancée dans deux semaines.

Du côté de la délégation skotinecque on se demandait si rester membre de l'ONA avait encore un sens tant l'organisation avait perdu de son credit et de sa représentativité. La représentante du Skotinos décida de laisser de côté la langue de bois diplomatique.



Iphigénia Gorgonides : - Cette élection a t'elle encore un sens ?  L'ONA passe désormais le plus clair de son temps a s'étriper pour savoir qui sera le futur secrétaire-général et semble avoir perdu tout contact avec le monde extérieur. On décortique de long en large les articles du réglement interne et personne ici ne semble se soucier de la crise entre l'ex-Kolozistan et certain de ses voisins qui peut à tout moment dégénérer en conflit armé. Il y a quelque heures à peine des troupes édoranaises et livadiennes ont occupé des possessions de l'ex-Kolozistan et la Biéloslavie menace désormais de riposter à ce qu'elle considère comme une agression armée. En d'autres temps l'ONA se serait empressée de se saisir du dossier pour tenter d'appaiser les tensions par le dialogue et la diplomatie. Mais aujourd'hui pas une seule évocation de cette crise n'a été faite dans l'hémicylcle trop occupé à se demander qui va se pavaner ces prochains mois dans la fonction de secrétaire général d'une organisation qui a perdu le sens de sa mission première. Une mission qui devrait être de préserver la paix dans l'Archipel. On peut se demander si certains pays n'ont pas délibérément fait élire ces dernières années des secrétaires-généraux sans envergure pour affaiblir l'ONA et étouffer toute chance de solution diplomatique aux conflits afin de faire place à une résolution des crises par les armes. Je ne vous cacherais pas que mon pays s'interroge sur le bienfondé de demeurer au sein de cette institution si elle n'a désormais pour seul objectif que de se perpetuer en tant qu'organisme bureaucratique.

Palandier avait suivi de loin les événements au Kolozistan, qui s'appelait désormais Biéloslavie. "Mais quelle idée de faire une révolution pendant les vacances ?", avait-elle pensé. "Ils ne respectent plus rien !" La représentante mézène soupira, elle était bien obligée d'admettre que Gorgonides n'avait pas tort.

Marie-Hélène de Palandier : Je remercie la représentante skotinecque de nous avoir rappelés à nos devoirs. Cette élection est devenue totalement futile. Je demande au Secrétaire Général de lancer une discussion sur le sujet de la Biéloslavie.

Le Secrétaire Général ne se vexa pas des critiques de la délégation skotineque.
Tous les SG sortant étaient critiqués et Sally admettait qu'il n'avait pas été capable de réagir à la "régionalisation" des problèmes du Micromonde. 
Il faut dire que le Conseil Permanent semblait avoir été satisfait de cet état de fait pendant des mois après les critiques sur le manque de réaction rapide de la communauté internationale lors des crises francovare et kolozistanaise notamment.
Aristide Sally essaya de faire en sorte que son départ serve à quelque chose et saisit l'occasion :

- "Je comprends les critiques et je les accepte. Cependant il faut rappeler que le Secrétariat Général n'est pas le seul à devoir initier ce genre de discussion. Tout membre du Conseil Permanent dispose de ce pouvoir, à titre d'exemple nous allons lancer une discussion sur la Biéloslavie suite à la demande de la dégation mézène. 
Si l'ONA n'a donc pas réagit à certaines crises c'est bien que le Conseil se satisfaisait d'une façon ou d'une autre des réactions des autres pays, notamment de la Grande Alliance.

A titre personnel, je crois que la Grande Alliance devrait agir sur mandat de l'ONA, c'était le but de sa fondation initialement car pour le bien de la paix dans le Micromonde il semble nécessaire que l'ONA joue le rôle de lien entre les grandes organisations régionales que sont la GA et la LEM mais aussi les autres nations non alignées quitte à confier la résolution de certaines crises à ces organisations régionales afin que la communauté internationale réagisse plus rapidement que lors de la crise jallaniste en Francovie ou palvoviste au Kolozistan.
Cependant ce genre de décision n'est pas de la compétence du Secrétariat Général mais du Conseil Permanent.

Ces dernières années, le Micromonde s'est considérablement pacifiée notamment par la création de l'ONA en 2015. Le nombre de crise inter-étatique se compte en peau de chagrin et c'est tant mieux et ces derniers mois ce sont surtout les crises infra-étatiques qui ont marqué l'actualité.
Cependant ces crises ne doivent pas etre sous-estimées car elles peuvent entraîner d'autres nations. On le voit ici en effet dans la crise Bieloslave où le ton monte ces derniers jours, nous allons en discuter.

Cette pacification du Micromonde a provoqué un certain endormissement de l'ONA. J'ai essayé, je remercie les autres membres du CODIR qui m'ont aidés dans cette tache, d'initier d'autres projets capable de réunir la communauté micromondiale. Cela a un peu fonctionné pour la CONACEP, beaucoup moins pour les autres car nous avons été assez peu soutenu par le Conseil je dois l'admettre.

Je crois que l'ONA a besoin certes d'un nouveau Secrétaire Général capable de donner une nouvelle dynamique à l'institution mais surtout d'un Secrétaire Général soutenu par le Conseil Permanent dans ses projets.
Les projets d’importance ne manque pas pour pacifier le micromonde : création d'une organisation économique capable de dynamiser le commerce, ratification d'un nouveau traité micromondial sur le droit de la mer ou la limitation des armes par exemple, création de la fameuse Cour Micromondiale de Justice etc. Ce sont des projets dont on entend parler mais qui ne parviennent pas à se réaliser car il y a assez peu de soutien de par et d'autres, nous nous enfermons dans les organisations régionales qui ont beaucoup d’intérêt certes mais qui ne sont pas capable de pacifier l'ensemble de l'Archipel.

Au moment où l'ONA a vu le nombre de ses membres augmenter ces derniers mois après une phase de recul, j'espère le retour du Liberistant par exemple, je crois que c'est le bon moment pour le Conseil Permanent de lancer ces projets."

Si Sally se devait de quitter l'Hotel Duclos, il esperait qu'il aura été capable de partir en lançant une nouvelle dynamique à Talamanca.

Olivier de Carbalanche : je suis un juriste, je ne souhaite pas d'entorse au droit. Il me semble donc convenable que nous décidions de l'élection du prochain Secrétaire général par motion interne du Conseil. Je crois que 16 jours est effectivement un bon timing : 9 jours pour la motion interne, 8 jours pour le vote. C'est le minimum imposé par le règlement intérieur.

Pour ce qui est des critiques skotinecques, je crois qu'elles sont infondées. Hier l'ONA mulliérienne était envahissante, aujourd'hui l'ONA serait absente. Il faut avouer qu'elle peine à trouver sa place dans la logique bipolaire de notre micromonde. Je crois que M. Sally a fait son travail du mieux qu'il le pouvait. Sa vision me semble être la bonne : demain, l'ONA devra être un lien entre les deux organisations. C'est celle que j'aurais aimé vous proposer.