Libération de la Moldavia sous joug édoranais

Après une semaine de combats furieux, l'armée russlave avait pris une posture défensive, et à cet effet, une ligne défensive relativement sommaire avait été érigée.

Trois divisions d'infanterie s'étalaient sur le front soutenues par deux brigades d'artillerie. En arrière, à proximité de Zakynthos, seule grande localité moldavianne tombée, se tenait la force d'intervention rapide, composée d'une centaine de blindés qui n'avaient pas réussi à investir Chisinau.

La ville, pourtant, était sporadiquement bombardée par l'artillerie lourde alors que l'armée au pied de guerre attendait la contre-attaque édoranaise afin de la briser et de reprendre une marche triomphale vers l'Olonde, seconde étape avant la libération de tout le pays.

La ligne noire marque la ligne de front

C'est donc le 18 février à cinq heures du matin que l'armée russlave entame la deuxième partie de sa campagne par un bombardement violent. Celui-ci avait été précédé dans la nuit par des opérations de sabotage, notamment la destruction de ponts sur le fleuve Olonde.

L'assaut se fait sur trois points. Au nord, un mouvement tournant des blindés russlaves doit envelopper Chisinau et s'arrêter à la frontière du royaume de Chiron. Au centre, trente mille soldats russlaves organisés en quatre colonnes doivent atteindre le fleuve Olonde. Au Sud, des troupes plus modestes doivent repousser la ligne de front plus loin de la frontière d'avant-guerre afin de préserver le territoire national.

Encore une fois, l'assaut est lent et coûteux. Malgré une posture exclusivement défensive et même passive de la part des Edoranais, les pertes russlaves sont nombreuses. Ceci s'expliquant entre autres par la tactique russlave terriblement simpliste. En quelques mots, l'armée russlave bombarde assidument les positions ennemies et cherche à submerger les positions ennemies par le nombre.

Après deux jours de combats et de pertes effroyables, l'armée russlave s'arrête.


Golenichtchev, à la surprise générale, annonça la fin des opérations. C'est à dire que l'armée russlave prendrait une position défensive le long du fleuve Olonde non sans détruire tous les ponts. Certes, le siège de Chisinau continuait mais la cité tomberait tôt ou tard. Aussi, par décret, le généralissime de toutes les Russlavies éleva par décret le territoire conquis au rang de province de Moldavie orientale avec pour capitale -temporaire- Zachynthos.

A bien des égards, cette arrêt surprit tout le monde mais Golenitchev avait de nombreuses raisons d'agir ainsi. Certes, il ne tenait qu'un tiers du pays, mais avec les principales agglomérations. A l'international, Golenichtchev avait engrangé des soutiens mais il craignait qu'une avancée trop franche en Edoran ne suscite contre lui une coalition internationale. Et puis, tôt ou tard, il faudrait affronter la contre-attaque d'une armée édoranaise déchainée et les positions défensives qu'on érigeait déjà le long du fleuve étaient les seules susceptibles de bloquer cet assaut inéluctable.

Quoique complètement dépourvu d'aviation militaire, le renseignement russlave avait décelé le signe d'une contre-attaque édoranaise. Des renforts avaient été dirigés vers le front afin de reconstituer les effectifs saignés à blanc lors de la précédente poussée. Des canons tonnaient régulièrement depuis la rive orientale du fleuve Olonde pour perturber les rassemblements édoranais. Par ailleurs, Chisinau quotidiennement bombardée, ne semblait pas être sur le point de tomber. En effet, le siège n'était pas étanche et par sa façace est, la ville recevait des renforts et du ravitaillement régulièrement.

Le choc avait été très rude. Pendant quelques heures, le ciel avait été rouge des obus édoranais. Après quoi, le déferlement des blindés avait sérieusement éprouvé les soldats russlaves. Aussitôt, le commandement avait lancé ses blindés arrêter ceux de l'adversaire. L'engagement avait été confus, brutal, sanglant. A l'issue de la plus grande bataille de chars de ce siècle, la force motorisée russlave se retira du champ de bataille, laissant derrière elle des carcasses métalliques encore fumantes. Du coté des fantassins, les hommes combattèrent bravement avec une inconscience têtue ou une ardeur fanatique chez les autres. Ce fut le commandement russlave qui jugeant la situation intenable ordonna la retraite.

Malgré ce qui était incontestablement une défaite, Golenichtchev et son état-major restaient optimistes. Edoran avait fait donné toute la puissance de son armée, et les Russlaves avaient résisté pied à pied, retraitant en bon ordre, ne perdant que l'arrière pays de la capitale moldave.

Que les soutiens russlaves se mettent en branle, et la partie était encore jouable.

Le gouvernement du Grand Royaume de Livadia condamne sans réserve l'intervention militaire russlave en Moladavia qui a débuté plusieurs semaines auparavant. Il s'inquiète pour le sort des populations civiles victimes de ce conflit absurde et fratricide, ainsi que pour ceux de nos compatriotes restés dans la zone de conflit.

La guerre frappe une fois de plus le continent Nord. Le choix de l'intervention militaire est injustifiable. La Russlavie n'était ni attaquée, ni menacée directement par Edoran.

Nous aurions pu éviter cette catastrophe mais l'urgence est désormais de faire taire les armes. Aussi, nous soutenons la proposition de médiation biéloslave. Madame Velga Krasinski, ministre des Affaires étrangères se rendra dès demain à Belgograd pour travailler avec les autorités locales à la résolution de ce conflit.

Cette guerre aura de lourdes répercussions pour le continent Nord. Le monde slave, de Slavoutytch à Novinski ne doit pas être un champ de bataille, et Livadia, intégralement partie de cette aire de civilisation, secondera tous les efforts des nations souveraines pour rétablir la paix.

Alors que la situation militaire était délicate, la situation géopolitique devenait excellente. Edoran était complètement isolé et la Russlavie engrangeait des soutiens officieux et officiels. Golenichtchev en était convaincu, le micromonde changeait. La gouvernance du micromonde par de grandes organisations telles que l'ONA ou la Grande Alliance s'effondrait, on en revenait à des alliances, des solidarités locales entre nations.

Si on ne pouvait pas reprendre l'initiative sur le front, on pouvait tout de même mener des actions coup de poing, des raids. Aussi, comptant sur l'adage qui professait que la chance souriait aux audacieux, la Russlavie allait tenter un coup de poker afin de ranimer les énergies sur le front.

On avait rassemblé une centaine de bombardiers. Des modèles antédiluviens, des avions civils reconvertis, et avec une poignée de chasseurs, on allait bombarder de nuit deux cibles en Fransie, loin derrière les lignes édoranaises : Arséna, siège de la cinquième région militaire et l'aérodrome de Saint-Urbain, principale base aérienne de la région

Sur la centaine de bombardiers et chasseurs, seule une poignée revinrent à la base. Sur quatre cent hommes d'équipage, seuls douze revinrent en territoire russlave. Une hécatombe !

Plusieurs officiers généraux russlaves avaient pourtant prévenu de l'inanité d'une telle action. Que ces appareils dépassés franchissent les lignes édoranaises sans se faire repérer, passent au dessus d'une chasse russlave aveugle, se frayent un chemin à travers un territoire hautement militarisé et rasent deux bases édoranaises ultra-défendues eut relevé du miracle.

Le général Razvojaiev qui s'était publiquement opposé au projet s'en épancha au sein des états-majors fustigeant "le massacre des innocents" qui venait d'avoir eu lieu. On lui imputa la responsabilité du désastre et on le fusilla séance tenante. Après quoi, on s'efforça d'étouffer l'affaire…

Enfin, le jour de gloire était arrivé. Un an après l'odieuse agression russlave, Edorana allait contre-attaquer.

Edoran avait la meilleure armée au monde. Aucune nation n'avait pu la défaire. Quand le titan édoranais se mettait en branle, le micromonde tremblait. Aujourd'hui, il allait frapper le cyclope russlave et l'étaler en un round.

L'assaut était commandé par le Feld-Maréchal édoranais en personne. Un Livadia. Le chef de la branche édoranaise. Et si l'homme ne communiait que peu dans le souvenir de l'épopée de son grand-père, il ressentait en ses entrailles une profonde jubilation à l'idée de renvoyer dans leur gourbis ces slavons stupides et barbares.

Pour ce faire, il avait mobilisé trois corps expéditionnaires édoranais. Cent vingt mille hommes. La fine fleur de l'armée. La victoire était inéluctable.

- En avant ! Ordre d'attaquer à toutes les unités de pointe !

Lancer de dés :
1. Victoire totale. Le dispositif russlave explose, la Moldavie est libérée et la frontière est franchie
2. Grande victoire. Le dispositif russlave explose, la Moldavia est libérée
3. Victoire. Zakynthos est reprise, le nord de la Moldavia est pris
4. Victoire. Zakynthos est pris.
5. Défaite. Les troupes édoranaises franchissent à peine l'Olonde.
6. Echec. L'offensive est complètement arrêtée dès son commencement.