C'est un Arthur Duvalon tout sourire qui se pointa à l'entrée de l'hémicycle. Un agent de sécurité, nostalgique de Julius Müller, se mit en travers de son chemin. Arthur sourit, sortit un
papier usagé de sa fouille, le déplia, y colla un chewing gum usagé et le tendit au fonctionnaire. L'homme au regard de gorille examina le pryan d'un regard incrédule et lui fit place. Et c'est en sifflotant qu' Arthur rejoint le siège vide dévolu au représentant pryan.
Duvalon se laissa tomber dans ce fauteuil en cuir dont le craquement sous son prosibe lui rappela les grandes heures de l'institution et ses joutes enflammées, huées ou applaudies par le public. Le fauteuil accompagna le craquement d'un nuage de poussière qui vint ternir le complet en laine du pryan. Il dépoussiéra ses épaules, puis ouvrit sa malette, en sortit son stylo Mont Palatar, quelques feuilles blanches, un pin's MullerFucker, un sous-bock, un bock, une litre de Bitesque, une pince plate, deux boutons de manchette, un téléphone, un ordinateur, une tomate, des billes, une photo des serveuses de la Pyramide, un jeu de carte, une cannabys, une bobine de fil de soie et un sandwich frais. Ce faisant, il demanda la parole et l'obtint.
Duvalon : - Aheum....Ahah....Bon, euuuh, j'ai pas vraiment les données sous les yeux mais euuuuuh....Bon et puis je n'ai même pas eu le temps de discuter avec Renlow...euh, avec le Président pryan, donc euuuuh, nous, à Prya, on pense que c'est une bonne idée. Organiser une énorme orige en l'honneur de la disparition d'Ys, c'est ...
Remarquant les œillades de Seborovska, Duvalon s'interrompt et regarda ses notes. Il remarque une ligne très courte : "
Bangana - on ne bousille pas notre marché."
Duvalon : - Ah ouais! Vous causez du Bangana? Ah ouais, scusez, scusez...Alors la position pryanne est simple. Nous ne soutiendrons aucune intervention militaire et ceci pour deux raisons. D'une part, nous restons fidèle à notre tradition pacifiste. Pas question de soutenir un conflit sanguinaire alors même que la flemmingite se répand comme ma foutraille. D'autre part euuuh..Ouais, on parlait drogue...Boooon, c'est un grand mot...Mais disons que les banganais ont manifesté auprès des commerçants pryan un certain goût pour nos culture bios. Une intervention militaire viendrait à coup sûr péter notre marché. Et ça, il n'en est pas question. Ou alors il faudra des compensations. Nous serons inflexible sur ce dernier point. Sinon on fout le bordel. Et question bordel, à Prya, on s'y connait.
Duvalon sourit. Il marqua une pause et ajouta :
Duvalon : - Et il faudrait penser à contrôler les accès ici. Il foutait quoi le Duc de Vagne dans le coin?