Manoeuvres militaires en Biéloslavie

Marie-Hélène de Palandier : Pour répondre à Monsieur Krasny-Plochadovsky, ambassadeur de l'URRV, je suis d'accord pour la participation de Madame Karina Sarkossian, elle est la bienvenue.

Marie-Hélène de Palandier : Je vous donne la liste des élus de chaque pays qui participeront à cette mission d'investigation, nous attendons encore les noms des Krasslandais. La Russlavie souhaite-t-elle participer ? Elle a une frontière commune avec la Sinésie, qui plus est avec la province de Jinxhi, elle est donc concernée.


- Biéloslavie : Mme Anna Kornikova (libérale), M. Iouri Pologuine (nationaliste) et M. Pavel Tarkov (merksiste).
- Krassland :
- Livadia : Fehér Lev Lewandowski (Maj. DL), Mme Janka Pouchkhine (Maj. LC) et Fehér Tourde Sejmas (Opp. SD).
- Mézénas : M. Arvine Bogendorfer (conservateur), M. Jean Peyranne (merksiste) et M. Daniel Raspail (centriste, Président de la Commission des Affaires Étrangères).
- Prya : Mme Françoise Gourdin (PLP), M. Sylvain Montjoyeux (PLP), M. Étienne Raboukine (PLP).
- URRV : Mme Karina Sarkossian (PVV).

La représentante du Skotinos se dit qu'il fallait peut être rappeller un petit détail que tout le monde semblait avoir oublié.




Iphigenia Gorgonides : - Excellences, si vous attendez les Krasslandais vous risquez d'attendre longtemps. La Semi-Republik a quitté l'ONA en 2018 donc ça fait un bon moment qu'ils ne fréquentent plus cet hémicycle.

Palandier se tourna vers ses conseillers et le regard qu'elle leur lança ne laissa aucun doute sur ses pensées. Ils allaient devoir rapidement trouver un autre emploi.

Marie-Hélène de Palandier : C'est une erreur de mes conseillers et je remercie Madame l'Ambassadrice du Skotinos de l'avoir soulignée. Bon, alors on se passera des Krasslandais.

C'est dommage qu'ils ne puissent participer, étant tout comme les Russlaves frontaliers de la Sinésie et du Jinxhi, ça les aurait sûrement intéressés.

Marie-Hélène de Palandier : Je laisse encore 48 heures à la Russlavie pour nous dire si elle décide de participer à cette mission d'investigation. Dans ce cas, que son représentant communique le nom de trois parlementaires russlaves.

La mission devra rejoindre le territoire biéloslave, à la frontière ouest de la Sinésie, samedi dans la journée.

Une fois que la mission d'investigation eut accompli sa tâche en Sinésie, Françoise Gourdin, qui en avait pris la tête, envoya son rapport à Belneuf-Alacocque. La représentante pryanne en fit faire plusieurs exemplaires et les distribua à toutes les personnes présentes.

Luce Belneuf-Alacocque : Mesdames et messieurs, vous avez sous les yeux le rapport de Madame Gourdin. Ce rapport confirme que des ressortissants biéloslaves ont eu à subir de mauvais traitements en Sinésie.

Des touristes de Biéloslavie ont été verbalement agressés, ils ont reçu des insultes xénophobes par des passants dans la rue, cela a été confirmé par des témoignages de Biéloslaves et par des commerçants sinésiens. Des douaniers ont fait du zèle à la frontière, refusant l'entrée de citoyens biéloslaves ou faisant sur eux des fouilles un peu trop poussées, soi-disant en raison de mesures sanitaires. Mais ça n'est pas le pire, hélas. Un pogrom a eu lieu à Ürmaq, fort heureusement, on ne dénombre que des blessés, 42 en tout, pour être précis. Rien ne laisse penser que ce pogrom ait été initié par les autorités de Sinésie.

En revanche, contrairement à ce qui a été raconté, en particulier par le nationaliste biéloslave Jirinovski, lors d'une grève de mineurs aucun d'entre eux n'a été abattu et il n'y a pas eu non plus une vingtaine d'arrestations.

Le rapport de Madame Gourdin mentionne également le comportement plus que douteux de certains membres de la mission d'investigation. Tout d'abord, des informations ont été transmises aux autorités biéloslaves et il est regrettable que ces informations aient ensuite été rendues publiques, dans les médias de ce pays. Je pense que les personnes qui ont fait fuiter ces informations auraient dû montrer un peu plus de considération pour la mission d'investigation de l'ONA !

Je vous remercie pour votre attention.

Marie-Hélène de Palandier : À la lumière de ce rapport, je pense que nous pouvons dire qu'une intervention de l'ONA est plus que nécessaire, il serait incompréhensible que nous restions sans réagir, car cela serait un aveu d'impuissance de notre part. De plus, notre inaction serait le prétexte idéal pour certains en Biéloslavie qui seraient partisans d'une action militaire dans le Jinxhi, ce qui mènerait immanquablement à un conflit qui se propagerait à d'autres pays, ce que personne ne veut.

Nous devons venir en aide aux Biéloslaves présents en Sinésie d'une façon pacifique. Nous pourrions favoriser leur évacuation, je suis persuadée que ce serait l'option la plus raisonnable. Cela pourrait se faire sous l'égide de l'ONA et de l'AHLEM.

Qu'en pensez-vous ? Avez-vous d'autres idées ? Monsieur Kravchuk, un avis ?

Viktor Kravchuk : Nous sommes dans l'entre deux tours de l'élection présidentielle et Nikolaï Karpov a été éliminé au 1er tour. Cependant, il reste au Kremlin jusqu'à mardi. Il a eu connaissance de ce rapport et il est actuellement en réunion avec la Première Ministre.

A priori, il n'est pas prévu d'intervention militaire, même si Monsieur Karpov n'y est pas totalement opposé. La réalité est que, malgré notre armée puissante et très bien équipée, le Président ne veut envoyer aucun soldat vers une mort certaine, au vu de l'effectif militaire sinésien.

Selon les premières informations que j'ai, il est prévu un rapatriement de tous les travailleurs biéloslaves ainsi qu'une batterie de sanctions contre la République Populaire de Sinésie. Je n'en sais pas plus pour le moment, la réunion devrait se terminer en début d'après-midi.

Marie-Hélène de Palandier : Bien, quelqu'un d'autre souhaite-t-il donner son avis ?

Iphigenia Gorgonides : - Excellences, nous pouvons déplorer que des ressortissnts étrangers soient victimes d'insultes xenophobes ou que les citoyens d'un pays subissent des discriminations de la part des douanniers d'un autre pays lors du passage d'un poste frontière mais vous reconnaitrez je pense que ces deux motifs ne sont pas de nature a justifier une intervention de l'ONA dans un pays souverain. La mission de l'ONA est de préserver la paix micromondiale, pas d'enseigner la politesse et les bonnes manières. Le cas le plus grave signalé dans le rapport de la commission est ce "pogrom" qui aurait fait 42 blessés et qui semble être un incident isolé. Selon la commission d'enquête il n'y aurait aucune preuve d'une implication du gouvernement sinésien dans cet incident. J'ai donc grand peine a imaginer ce qui pourrait justifier une intervention de l'ONA en Sinésie et qu'elle pourrait être sa mission. Surveiller la sortie des discothèques pour empêcher les bagarres entre fêtards éméchés ?

Marie-Hélène de Palandier : Madame Gorgonides, j'entends vos arguments, cependant, si nous restons sans rien faire, je pense que personne n'ignore ce qui va se passer. Il y a des Biéloslaves qui sont partisans d'une intervention armée, l'un d'entre eux est même aux portes du pouvoir puisqu'il s'est qualifié pour le second tour de la Présidentielle !

Vous l'avez dit vous même, la mission de l'ONA est de préserver la paix micromondiale. Une guerre d'invasion menée par la Biéloslavie serait un facteur d'instabilité dans tout le continent nord ! Nous devons couper l'herbe sous le pied de tous ces va-t'en-guerre qui ne pensent qu'à une chose, annexer le Jinxhi et en faire un territoire biéloslave !

Viktor Kravchuk : La réunion entre le Président de la République et la Première Ministre vient de se terminer. Un Décret instaurant des sanctions contre la République Populaire de Sinésie va être promulguée. Il y est question de gel d'avoirs, d'embargo commercial et d'autres sanctions.

Néanmoins, le Président a indiqué qu'il n'excluait pas un réponse militaire sur Ürmaq dans les prochaines heures, sans donner plus de détails.

Iphigenia Gorgonides : - Monsieur Kravchuk. La commission d'investigation n'a pas pu démontrer une implication du gouvernement de la Sinésie dans les incidents dont on été victimes vos compatriotes. Rien ne peut justifier une escalade militaire. Votre rôle en tant que diplomate c'est de trouver des solutions négociés pour appaiser les tensions et pas de fournir des pretextes vaseux pour des véléités annexionistes.

Viktor Kravchuk : Un conseil de défense a lieu en ce moment même. Je peux déjà vous confirmer qu'il n'y a aucune volonté d'annexion, ni a priori d'entrée de soldats biéloslaves sur le territoire sinésien.