LA VOIX DU PEUPLE
Journal officiel du Parti Violëtiste Valdisk
Edition du 2 août 2017
Décès du Camarade Konstantin Tsierneko, Président du Conseil des Commissaires du Peuple, Premier Secrétaire du PVV, résistant de la première heure aux côtés du Grand Vladimir Violët
Portrait officiel du Camarade-Président Tsierneko
Le Commissariat général à la Propagande a informé le Peuple valdisk du décès de notre Camarade-Président, Konstantin Tsierneko. Gravement atteint par la maladie, il était hospitalisé depuis une semaine à l’hôpital central de Maskva.
Le Peuple valdisk tient à rendre hommage au Camarade Tsierneko qui aura, durant toute sa vie, lutter pour la Révolution merksiste valdiske et micromondiale. Il fut l’un des premiers à rejoindre les Camarades Violët et Litovski dans leur lutte pour la liberté du Peuple valdisk, puis permit la création de l’Internationale Merksiste, qu'il présidait, lors de son mandat de Président du Conseil.
Les réformes progressistes et démocrates du Camarade-Président auront été ralenties par sa maladie, mais sa volonté de faire du Valdisky le paradis des prolétaires demeurait toujours aussi forte. L’une des dernières pensées du Camarade Tsierneko fut pour ses camarades merksistes qui, à travers le Micromonde, luttent pour une société plus juste, pour des lendemains qui chantent et pour la Révolution.
Les obsèques nationales du Camarade-Président auront lieu samedi 5 août. Le Conseil des Commissaires du Peuple a déclaré un deuil national de trois jours.
La Voix du Peuple s'associe à la tristesse et à la douleur du Peuple valdisk et des Camarades merksistes du Micromonde devant la perte de l'un des leurs.
Le Conseil des Commissaires du Peuple assure l’intérim
Le Camarade Dmitri Obrouvsky, Commissaire du Peuple de Maskva, a déclaré devant le Bureau Politique que le Conseil des Commissaires du Peuple assurerait l’intérim collégialement. De nouvelles élections seront convoquées très prochainement pour renouveler le Conseil, qui élira le successeur du Camarade Tsierneko, et la Diète Populaire.
Le Bureau Politique assurera quant à lui la direction du parti, de manière collégiale. Le Camarade Brindsky, Secrétaire général adjoint du PVV et Commissaire aux Forces Armées, présidera les séances du Bureau.
Les membres du CCP ont assuré que tous les partis politiques, quelque soit leur idéologie, pourraient participer aux élections générales. La Voix du Peuple a foi en la victoire du PVV, qui a prouvé à maintes reprises qu'il était le parti du Peuple valdisk et de la libération des prolétaires.
Triomphe du merksisme au Kolozistan
La Camarade Svetlana Sokolova, femme de Vladimir Sokolov, ancien Président du Kolozistan, a été triomphalement élue Président du Kolozistan. Le Bureau Politique du PVV a déclaré que le retour du merksisme au Kolozistan était la seule issue possible pour éviter la ruine du pays causée par les nationalistes et permettre le retour de bonnes relations avec le Valdisky. Il a félicité la Camarade Sokolova pour sa victoire, ainsi que le PMLGK pour sa victoire aux élections législatives.
Le journal officiel du Parti se gardait bien de faire des prévisions sur l’avenir politique du pays. N’importe quel journaliste qui prendrait trop parti pour un mouvement du Parti risquait de voir sa carrière brutalement interrompue selon les résultats des élections. Tout ce que l'on pouvait affirmer, c'était que les différents courants du PVV se mettaient tous en ordre de bataille pour remporter les élections.
Le « règne » de Tsierneko avait permis au pays de retrouver une paix relative, au prix d’une économie en berne. Durant deux ans, il avait fait taire les opinions divergentes en dirigeant d’une main de fer le Parti et l’État grâce au Comité d’État à la Justice, chargé de traquer les prétendus appartichiki « corrompus », souvent des opposants au sein du Parti. Les Modérés, pourtant considérés comme des démocrates, avaient dû recourir aux vieilles méthodes pour conserver le pouvoir alors que Tsierneko était de plus en plus absent, rongé par la maladie. Les autres courants du Parti n’avaient à présent qu’une seule envie, celle de retrouver le pouvoir qui leur avait été confisqué.
Les « révolutionnaires », qui avaient dirigé le pays avant la prise de pouvoir par la Junte Militaire, étaient toujours considérés comme des ennemis du PVV mais cela ne les empêchait pas de se mobiliser pour redonner le pouvoir aux ouvriers. Ils rêvaient de prendre leur revanche sur le Parti, qui les avait isolé et poussé de côté en soutenant le coup d'Etat de l'Armée Violette de la police politique.
Les « modérés », dépeints comme la caricature du bureaucrate merksiste de Maskva éloigné du peuple, ne voulaient plus lâcher le pouvoir, mais ils manquaient d’un leader charismatique. Tsierneko n’était déjà pas un tribun mais il compensait avec sa connaissance de l'appareil politique et ses longs discours devant le Bureau Politique. Avec sa disparition il ne restait aucun homme vraiment capable de mobiliser l’électorat valdisk pour la cause modérée. Les autres grands pontes du mouvement correspondaient pour la plupart à la caricature du bureaucrate. Mais le salut des modérés pouvait venir d’une rumeur, celle du retour au pays de l’ancien président Litovski, le successeur de Violët, qui s'était exilé en Russlavie lors de l'arrivée au pouvoir des révolutionnaires.
Les « internationalistes », alliés des modérés, voulaient se détacher de leur emprise pour retrouver leur position de premier courant du Parti, comme au temps de Pavel Gorilov. Ils voulaient enfin rattraper le temps perdu et mettre en place une vraie Révolution micromondiale.
Enfin, dernier mouvement, les « conservateurs », qui avaient soutenu la dictature militaire, rêvaient du temps où la PPV et l’Armée Violette maintenaient l’ordre et entretenaient la tension avec les monarchies voisines, coupables idéales de tous les maux du peuple valdisk. Le merksisme-violëtisme orthodoxe des conservateurs avait grandement perdu de l'influence depuis le début du mandat Tsierneko, et les idéaux démocrates de quelques modérés taxés de « sociaux-traitres » commençaient à contaminer le Parti et le peuple.
Dernière inconnue, l’attitude de l’Armée et de la police politique. Elles avaient toujours eu une grande influence sur la politique valdiske, à tel point que leurs dirigeants ne s’étaient pas gêné pour prendre le pouvoir quand ils avaient dû arrêter la folie des « révolutionnaires ». Si le Parti les avait d’abord soutenus, les hommes politiques avaient fini par ne plus apprécier les militaires qui les avaient relégués au second rang, exception faite des conservateurs. Tsierneko avait réussi à reprendre le contrôle sur l’Armée et la PPV, mais on était jamais à l’abri d’un général trop ambitieux...